La société au défi de l'IA 4/6

Cours 4 : L’IA, le travail et les activités sociales, transformation radicale ou évolution sans surprise ? 

Par Chloé Bonifas, doctorante en philosophie, IPhiG UGA & Louis Devillaine, ingénieur Phelma G-INP / UGA, doctorant en sociologie des organisations et éthique de l’IA, PACTE)

L’objectif de cette série de cours est d’expliquer pourquoi l’intelligence artificielle (IA) a besoin d’une philosophie ou de la philosophie.

Le déploiement de l’IA constitue un défi majeur pour nos sociétés contemporaines. Maintenir les équilibres nécessaires pour mener une vie humaine sensée, digne et libre, tout en veillant également au respect de la nature et du vivant est au coeur des enjeux de déploiement de l’IA. La tâche d’une philosophie de l’IA s’avère d’autant plus impérieuse et difficile que l’expression «l’intelligence artificielle», dans la vaste extension de ce qu’elle recouvre (de la conception des algorithmes à l’usage des objets plus ou moins autonomes qu’elle anime et aux pratiques sociales qu’elle sous-tend) ne constitue pas un objet défini sur lequel il serait simple de produire une évaluation éthique. Est-ce qu’une démarche éthique peut permettre de contrer les méfaits potentiels de ces systèmes ? Est-elle de nature à préserver la société ? Quelles formes d’éthique proposer, compte tenu de la variété des domaines investis par l’IA ? Et pour quelle société souhaitable ?

En partenariat avec la Société Alpine de Philosophie.